HEBRON

Hébron, symbole de la colonisation

La ville d’Hébron est divisée en 2 zones depuis 1997. La zone H1 est théoriquement sous contrôle palestinien, la zone H2, incluant la vieille ville et le tombeau des patriarches, sous contrôle israélien. 500 colons extrémistes y sont installés protégés par 1500 soldats. La rue des martyrs ou Al Shuhada, ancienne rue principale de la ville, transformée en no man’s land, sert de séparation entre les deux zones ; les palestiniens n’ont pas le droit d’y circuler. Pour ce faire 830 boutiques ont été fermées par ordonnance militaire.

Depuis la 2^ème Intifada tous les accès de la vieille ville ont été fermés sauf un qui permet de se rendre à la mosquée d’Abraham. Les extrémités des rues et des souks sont bouchés par des grillages des barbelés ou des portes en fer. D’après l’ONU sur une surface de 1 km2 on dénombre 101 obstacles de ce type. Des postes militaires sont également implantés aux carrefours ou sur le toit des maisons.

Des colonies israéliennes sont construites en surplomb du souk.

Les grillages installés au-dessus de la ruelle empêchent les immondices jetées par les colons de tomber sur les passants et les commerces.

Comité de réhabilitation d’Hébron

Pour parer à l’abandon des quartiers de la vieille ville, un comité de réhabilitation a été mis sur pied en 1988 par un groupe d’architectes de l’Université d’Hébron. Les maisons laissées à l’abandon sont restaurées et modernisées (par exemple installation de salles de bains, ouverture de fenêtres agrandies) Le loyer, l’eau et l’électricité sont offerts aux Palestiniens qui reviennent. Les services de soins sont gratuits et le comité organise des activités culturelles ; seule la sécurité ne peut être garantie. Malgré cela la population de la vieille ville commence à augmenter pour atteindre aujourd’hui 5000 habitants.