"Jérusalem, capitale culturelle arabe" hors les murs
Catherine Monnet et Karim Lebhour
La police israélienne empêche, au nom d'une atteinte à la souveraineté de l'Etat hébreu, toutes les activités prévues autour de l'événement « Jérusalem, capitale de la culture arabe 2009 », dans les villes de Jérusalem et de Nazareth.
Ce festival, organisé chaque année dans le cadre du programme des capitales culturelles arabes, devait être lancé au début de l'année à Jérusalem. Reporté à cause de la guerre à Gaza, l'événement a officiellement été lancé samedi, mais non sans difficultés.Tous les documents des organisateurs du festival ont été saisis jeudi soir lors d'un raid surprise dans un hôtel de Jérusalem-Est. Selon le ministère israélien de l'Intérieur, depuis l'an 2000, il est interdit à l'Autorité palestinienne d'organiser des événements en territoire israélien.
Les artistes des pays arabes voisins n'ont pas pu se joindre au festival, comme cela se fait traditionnellement, a regretté Ouda Iman, responsable du centre culturel d'al-Qods : « Malgré l'accord de paix entre Israël et l'Egypte, même les artistes égyptiens n'ont pas accès à Jérusalem pour fêter al-Qods, capitale culturelle 2009 ».
Entre les visas refusés et les nombreuses autres interdictions, le festival a finalement été lancé à
Quelques heures après avoir donné cette interview, Ouda Iman était arrêtée par la police israélienne, alors qu'elle tentait, samedi matin, dans la vieille ville, d'organiser un événement avec des enfants, pour le festival.
A Ramallah
Keffiehs et costumes traditionnels, des danseurs de Toulkarem ont célébré dans les rues de Ramallah le lancement du festival « Jérusalem 2009, capitale de la culture arabe ».
Jérusalem n'est qu'à une quinzaine de kilomètres, mais pour ces jeunes Palestiniens, la distance était infranchissable : « La dernière fois que je suis allé à Jérusalem, c'était il y a environ dix ans, avant la seconde Intifada. J'avais douze ans. Pour nous, les Palestiniens, il est interdit de nous rendre à Jérusalem ».
Derrière ce festival culturel, le message était très politique. L'Autorité palestinienne veut afficher ses revendications sur la ville sainte comme future capitale d'un Etat palestinien. La directrice au ministère de
À Jérusalem, la police israélienne avait reçu l'ordre d'empêcher toute célébration dans les quartiers arabes, considérant qu'il s'agissait d'une atteinte à la souveraineté de l'Etat hébreu sur la ville.
[1] Ramallah est le siège administratif de l'ANP, où se trouvent ministères et parlement, en attendant que Jérusalem-Est -qui n'est pas en territoire israélien, mais bel et bien en Cisjordanie occupée- devienne enfin la capitale de
publié par RFI, avec C. Monnet à Jérusalem et K. Lebhour à Ramallah
http://www.rfi.fr/actufr/articles/111/article_79416.asp
note : C. Léostic, Afps
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